Qui se cache derrière la Ferme Céres ?
Je m’appelle Céline Dervaux, je suis grande (1m73), brune, les yeux pétillants de malice (variant du noisette au noir), intelligente (bac+2), dynamique, volontaire, drôle, bienveillante, bref, comme vous pouvez le constater : je n’ai que des qualités à part peut-être mon manque d’humilité et mon humour que certains ne savent pas apprécier à sa juste valeur ;-)
A part çà, je suis née le 18 septembre 1978 vers Lyon, je suis la petite dernière d’une fratrie de 3 filles. Mes parents étaient commerçants puis artisans à leur compte, mais ils étaient assez proches de la nature et des animaux. Nous avons toujours eu des chiens, et souvent des volailles, des lapins, etc… J’adorais aller chez ma tante et mes arrières grands oncle et tante qui avaient des fermes, et je tannais mes parents pour faire des cours et des stages d’équitation. Mes parents ont su me laisser assez de libertés pour que je puisse vivre mes passions (avec quelques réticences quand je recueillais des bourdons ou apprivoisais des crapauds, allez savoir pourquoi…) et je ne les remercierai jamais assez pour çà. Je suis moi-même l’heureuse (et parfois fatiguée ;-) mère de 4 enfants (15, 14, 9 et 6 ans).
Niveau études, j’ai obtenu un baccalauréat scientifique (spécialité "Sciences de la Vie et de la Terre") en 1996 et un BTS agricole (option "productions animales") en 1999.
J’évolue au milieu des chevaux depuis mes 13 ans (ouf çà date, c’était au siècle dernier), date à laquelle j’ai eu mon premier cheval (un trotteur), après 4 ans d’équitation en club, où j’avais
une vision étriquée des chevaux. J’étais une lectrice passionnée de l’Etalon Noir, mais c’est Crin Blanc qui me faisait le plus rêver (même si je pleure systématiquement à la fin du film !).
C’est pour cela que je me suis naturellement tournée vers les chevaux de race Camargue. Et aussi vers les grands espaces en travaillant pour le Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère en
1998 (à qui j’ai par la suite acheté mon premier Camargue : Hermès, cf photo) puis les Réserves Naturelles de France (groupe Eco-pastoralisme de la commission scientifique) en 2002. J’ai
énormément appris des chevaux pendant cette période, c’est eux qui m’ont fait ressentir une de mes plus grande désillusion : je me débrouillais pour monter à cheval, mais je n’y connaissais
rien ou pas grand chose sur le Cheval avec un grand C.
Je me suis intéressée aux vaches à partir de 1999, et je me suis passionnée pour les Aurochs en 2000. J’ai eu mes 3 premiers animaux en 2001.
C'est cette même année que j’ai créé la ferme Céres de manière progressive, en m’installant hors cadre familial avec le dispositif d’aides aux Jeunes Agriculteurs.
Au début, c’était un projet de vie à deux, et puis je me suis retrouvée seule à le porter. C'est alors que je me suis auto-proclamée "Chef Suprême", je trouvais que çà sonnait mieux que Chef
d'exploitation, parseque je n'ai pas envie d'exploiter la Terre, ni mes animaux. Ni même les stagiaires, c'est pour vous dire ! Pourtant j'ai souvent été tentée, car j'en ai accueilli de nombreux venant de différents centres de formation
agricoles (MFR de Coublevie, de Mornand en Forez ; lycée agricole de Vienne, de Sury le Comtal, du Val de Sarthe, LEGTA de la Côte St André ; LPEGA de Limonest ; Ecole supérieure
de Poisy, ISARA Lyon, …) ou généraux (collège de Salaise sur Sanne, de Beaurepaire ; Association l’Escale de la Cote St André, …).
Je travaille parfois en entraide avec d’autres agriculteurs locaux. Je suis une adepte du troc et de l'échange de loyaux services.
De 2001 à 2009, je me suis beaucoup investie dans des syndicats, associations ou structures (agricoles mais pas seulement). J’ai beaucoup travaillé sur la manière de rendre mon élevage le plus naturel et respectueux des animaux et de l’environnement.
Aujourd’hui, je m’investis toujours à fond, mais dans moins de structures… :-)
De 2000 à 2009, en parallèle de la création de mon élevage, je me suis spécialisée dans le travail des jeunes chevaux et des étalons, puis dans les chevaux dits "à
problèmes". Pour cela, je me suis appuyée sur mes connaissances des chevaux semi-sauvages et je me suis intéressée aux "chuchoteurs" (Folco, Alec Ramsay, Monty Roberts, John Lyons, Tom Dorrance,
Ray Hunt). A partir de 2008, je faisais de plus en plus souvent le même constat : je pouvais dans la plupart des cas limiter ou résoudre les problèmes des chevaux qu’on me confiait, mais ils
rechutaient souvent une fois de retour chez eux, à plus ou moins long terme. Parfois je ressentais le besoin que le cavalier ou propriétaire s’implique dans le travail de (re)mise en confiance.
Mais je n’étais pas très à l’aise avec mes semblables et, il faut le reconnaître, pas très souvent pédagogue avec eux :-D
En 2012, j’ai fait le grand saut et j’ai commencé à m’intéresser à cette drôle de bête bipède et glabre qui me faisait, je dois l’avouer, un peu peur par sa
complexité et ses tendances à la fourberie. Au sein d’une jeune association Equi-Liance (dans laquelle j'ai été bénévole puis secrétaire), j’ai suivi ma première formation en "éthologie humaine"
et j’ai rencontré des personnes bienveillantes (oui, çà existe encore dans notre espèce) et autant motivées que motivantes. A cette époque j’ai aussi rencontré de grosses difficultés familiales
avec des séparations douloureuses et des rapports conflictuels. Il paraît que "Tout changement a un prix", eh bien : je confirme ! ;-P
En juillet 2013, mon corps m’a brutalement rappelée à l’ordre en se mettant en veille alors que j’étais en train de conduire (une voiture, pas un train)… Ouaip, il
rigole pas mon corps, bon faut que je vous dise que je l’avais un peu négligé depuis quelques temps et qu’il m’avait envoyé des signaux avant-coureurs que je n’avais pas écoutés.
En 2014, suite à plusieurs rencontres humaines décisives, je me lance dans une aventure qui donne un nouveau tournant à ma vie : la formation de formateurs et
praticiens en méthode ESPERE®.
Depuis 2015, ma mission est de réussir à faire se rejoindre cette méthode, les techniques de médiation ou de coaching et mes connaissances en éthologies… Tout
un programme !
Et pour 2017... je ne vous dévoile pas encore tout, mais il y a des chances qu'il y ait pas mal de changements novateurs sur la Ferme Céres... A suivre ;-)